Pour les artisans, MaPrimeRénov sera un échec si on ne change rien.

Malgré les objectifs ambitieux du gouvernement et une rallonge budgétaire, le principal syndicat des artisans du bâtiment estiment que sans une révision immédiate MaPrimeRénov est vouée à l’échec.

À quelques jours de la bascule vers 2024, c’est «l’appel de la dernière chance». C’est ainsi que la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), principal syndicat professionnel du secteur, a titré sa lettre ouverte à la Première ministre Élisabeth Borne pour la pousser à modifier la nouvelle mouture de MaPrimeRénov’ qui doit rentrer en vigueur le 1er janvier 2024. Car si les artisans se félicitent de la rallonge budgétaire de près de 2 milliards qui pourrait porter les subventions à la rénovation thermique à 6 milliards d’euros, ils estiment que sur les bases actuelles la massification de ces chantiers ne sera jamais atteinte.

Pourquoi une telle certitude? «Le nombre d’entreprises disposant du label RGE, reconnu garant de l’environnement, nécessaire pour prétendre aux subventions, diminue mois après mois, surtout parmi les TPE, explique Jean-Christophe Repon, président de la Capeb. C’est une conséquence logique de la complexification de ces dispositifs, si bien que moins de 10% de la profession dispose de ce label.»Avec l’explosion attendue de la demande, il sera plus difficile que jamais de trouver des professionnels disposant du fameux sésame, ce qui obligera à se tourner plutôt vers les grandes entreprises.

Sources: LE FIGARO DU 21/12/2023.

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