L’historien Gérard Béaur montre, dans une tribune au « Monde », que sur le temps long, la hausse des prix des logements n’est pas aussi massive qu’on ne le pense et obéit à bien d’autres mécanismes que ceux de l’offre et de la demande.
L’envolée des prix de l’immobilier vient de subir un coup d’arrêt. Ces errements suscitent discussions et perplexité, et produisent leur lot d’analyses et de prévisions. Le marché de la pierre va-t-il s’écrouler ou reprendre sa marche en avant ?
En vingt-cinq ans, les prix des logements ont plus que triplé, et même presque quadruplé. Une telle ascension est impressionnante. Elle mérite pourtant d’être doublement mise en perspective. D’un côté, compte tenu de la hausse générale des prix, proche de 50 % en vingt-cinq ans, elle n’a en réalité guère excédé, en valeur relative, un doublement.
