Des économistes plaident pour une refonte de la fiscalité de l’héritage.

La France est en train de redevenir une « société d’héritiers », s’inquiète le Conseil d’analyse économique. Un sujet peu populaire bien que cette fiscalité profite aux 0,1 % les plus aisés, consommateurs de dispositifs d’exemptions, relève l’étude.

Difficile d’imaginer sujet plus impopulaire que la taxation de l’héritage. Difficile, pourtant, d’imaginer sujet plus consensuel parmi les économistes, tant l’héritage est devenu un facteur déterminant dans la concentration des patrimoines depuis le début des années 1970, en France comme ailleurs en Occident.

Dans le sillage de la crise du Covid-19, certains Etats, essorés par des mois de soutien budgétaire à leurs économies, ont envisagé d’alourdir la fiscalité des successions, comme les Etats-Unis, avant de faire machine arrière face à l’hostilité déclenchée par une telle mesure. En France, ce sujet brûlant n’a pas vraiment émergé dans la campagne, même s’il clive déjà les candidats. La droite et l’extrême droite proposent d’alléger la fiscalité sur les successions – Marine Le Pen et Valérie Pécresse veulent défiscaliser plus régulièrement les dons, Eric Zemmour veut exonérer les transmissions d’entreprises familiales –, tandis qu’à gauche, le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, propose de plafonner les sommes héritées à 12 millions d’euros.

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