Mieux vivre votre argent du 5/11/2018 – Assurance vie: les fonds en euros seraient « dangereux » pour l’épargnant, vraiment ?

“Selon les professionnels, le fonds en euros est un mauvais choix pour l’épargnant. Dangereux même, selon certains d’eux qui annoncent depuis plusieurs années la fin prochaine du fonds en euros. On démêle le vrai du faux.”

Malgré tous les efforts des établissements pour réorienter l’épargne des assurés vers les unités de compte, le fonds en euros fait de la résistance. Selon la Fédération française de l’assurance, sur 100 euros versés en assurance vie, 70 atterrissent sur ce support qui garantit le capital net investi. C’était 80 euros il y a deux ans, mais aujourd’hui un plancher semble atteint. Ce paquebot pèse quelque 1 300 milliards d’euros dans les comptes des compagnies. Pourtant, si l’on en croit la plupart des professionnels, c’est un mauvais choix pour l’épargnant. Dangereux même, selon certains d’eux qui annoncent depuis plusieurs années la fin prochaine du fonds en euros. Vraiment ?

Prenons-les au mot. Le « mauvais choix » est lié au rendement. Ce dernier s’est étiolé depuis dix ans. Alors que le fonds en euros rapportait en moyenne 4 % net en 2008, attendez-vous, pour 2018, à un taux moyen autour de 1,80 %, soit 1,50 % net de taxes sociales, selon nos estimations. Avec 2 % d’inflation (selon les anticipations de la Banque de France), le taux réel sera même négatif. Pour autant, cette donnée doit être fortement relativisée. Tout d’abord, nul autre placement garantissant le capital ne fait mieux aujourd’hui. Le livret A ou le livret de développement durable et solidaire (LDDS) rapportent un maigre 0,75 %, avec en sus des plafonds à 22 950 et 12 000 euros quand l’assurance vie n’est soumise à aucune limite de versement réglementaire.

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