Le notaire peut être responsable d’une erreur de surface même sans participer à la promesse de vente.

La justice vient de rappeler qu’un notaire devait toujours des conseils aux parties même sans avoir participé à la rédaction du compromis de vente.

L’acquéreur d’un bien immobilier a droit aux conseils du notaire même si ce dernier n’est pas intervenu le jour où cet acheteur s’est mis d’accord avec le vendeur. Le notaire peut donc être responsable d’une erreur de surface d’un logement, bien qu’il n’ait pris aucune part dans la rédaction du compromis qui enregistrait l’accord des deux intervenants sur le prix et sur le bien vendu, dont la surface est une des principales caractéristiques, a jugé la Cour de cassation (Cass. Civ 1, 7.6.2023, P 21-23.142).

Un notaire, auquel étaient demandées des indemnités lorsque la surface d’un appartement s’est révélée inférieure à ce qui était noté dans l’acte de vente, rejetait toute idée de responsabilité. Il déclarait n’avoir fait qu’authentifier officiellement les indications insérées dans le compromis par le vendeur et l’acheteur avant que ces deux personnes n’aient recours à lui. Lorsque les deux intéressés ont demandé l’établissement d’un acte de vente authentique, disait-il, la vente était déjà conclue par leur accord réciproque sur le bien et sur le prix et il n’y avait plus lieu de donner des conseils à ce sujet, car la vente était «parfaite».

Source: LE FIGARO DU 12/6/2023.

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