L’assurance-vie est-elle condamnée ?

Ballotté par la baisse des taux et soumis à une fiscalité un peu moins paradisiaque qu’elle ne l’a été, le placement préféré des Français perd de sa superbe. Mais il reste sans réelle concurrence.

La cote de l’assurance-vie flanche, ses portefeuilles se vident plus vite qu’ils ne se remplissent. En septembre, elle affiche une collecte « nette » (les versements moins les retraits) négative de 800 millions d’euros, selon la Fédération française de l’assurance. Et depuis le début de l’année, 7,3 milliards d’euros manquent à l’appel. Alors, de nombreuses voix s’élèvent pour annoncer la fin de ce produit d’épargne, ce qui est certainement aller vite en besogne.

Si elle voit sa collecte baisser, il ne faut pas l’enterrer trop vite : depuis début 2020, l’assurance-vie a recueilli, tout de même, 82,2 milliards d’euros d’épargne nouvelle (contre 89,5 milliards de sorties). Et sur le plan des encours, il faut noter que si près de 450 milliards d’euros sont au total conservés sur les Livrets A et les Livrets de développement durable et solidaire (LDDS), cette somme atteint 1 760 milliards d’euros pour les contrats d’assurance-vie ! Quatre fois plus.

Retour haut de page