L’accès aux banques de données sur les prix immobiliers n’est pas gage de transparence, de concurrence, ni de modération.

Une étude bat en brèche les idées reçues sur la prétendue transparence du marché immobilier que permettrait l’open data.

L’information sur le marché immobilier et les prix des logements est devenue exubérante, se déversant dans la presse et sur une soixantaine de sites d’annonces (SeLoger, Leboncoin, PAP), de professionnels (ORPI, Century 21), d’applications pour estimer un bien (MeilleursAgents, Drimki, effiCity), sans oublier ceux des notaires.

Mais c’est surtout l’ouverture en libre accès, depuis avril 2019, de toutes ces données, collectées, depuis 2015, sur l’application gouvernementale Demande de valeur foncière, qui, malgré son nom rébarbatif et son maniement peu convivial, « a marqué un tournant dans l’information aux particuliers, très nombreux à la consulter, et suscité le développement d’au moins une dizaine d’interfaces [applications] destinées au grand public, fondées sur ces données », expliquent les sociologues Alexandre Coulondre, chercheur au Laboratoire techniques, territoires et sociétés, et Claire Juillard, chercheuse indépendante et fondatrice d’Oggi Conseil.

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