Immobilier: une zone à risque de bulle?

Sources : CAPITAL DU 11/1/2020.

La flambée des prix et le marché, hyperactif, inquiètent le Haut Conseil de stabilité financière.

Christine Lagarde, nouvelle présidente de la Banque centrale européenne, n'a pas l'intention de révolutionner la politique monétaire de la zone euro. Pour l'instant, aucun changement n'est envisagé par rapport aux mesures prises par son prédécesseur en septembre dernier. Par conséquent, " les taux d'intérêt vont rester durablement bas, au moins pour les trois prochaines années ", anticipe Catherine Lubochinsky, professeur à l'université Paris 2 Panthéon-Assas. Sur le marché immobilier, cela veut dire que le robinet du crédit va continuer de couler abondamment. Pour pouvoir dégager des ressources, les banques n'ont d'autre solution que de prêter tant aux entreprises qu'aux ménages, se livrant ainsi à une bataille concurrentielle sur les taux octroyés. Epargne et produits de placements ne rapportant plus rien, l'ensemble des acteurs économiques en quête de rendement se sont reportés sur l'immobilier. " C'est une belle aubaine pour les foncières qui diversifient leurs portefeuilles sur toutes les classes d'actifs, analyse André-Xavier Fougerat, analyste corporate senior à La Banque postale Asset Management. L'immobilier résidentiel à Paris affiche un rendement de 2 à 3 %, les bureaux et les commerces dans les grandes métropoles entre 4 et 6 % et la logistique, bien que plus risquée, peut grimper à 6 ou 7 %. "

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