Une certaine frilosité a gagné les prêteurs et l’accès au crédit est désormais bien plus complexe qu’il ne l’a été ces dernières années.
Lorsqu’elle a demandé un crédit relais pour acheter un appartement à Besançon, il y a quelques semaines, Sylvie, entrepreneuse de 59 ans, était sereine. « Ma société ne date pas d’hier, la maison que je vends vaut bien plus que la somme que j’emprunte, j’ai un apport, je suis en bonne santé. Je pensais que ce serait simple ! »
Ça ne l’a pas été. Si, au final, elle a réussi à décrocher un prêt, elle ne s’attendait pas à essuyer des refus. Quant à Tifenn, 35 ans, elle craint que l’achat qu’elle envisage, une maison près de Saint-Etienne, n’aboutisse pas. Elle avait signé un crédit en juillet – avec difficulté puisqu’une seule banque lui avait fait une proposition –, mais en raison d’un retard administratif lié à son acquisition, elle pourrait avoir à soumettre une nouvelle demande mi-décembre : « Et le courtier dit que cette fois je ne passerai pas. Podologue libérale, mon profil est jugé pas assez stable. »
