Le sur-mesure gagne du terrain dans l’immobilier.
« L’acquéreur d’un logement neuf qui s’apprête à débourser plusieurs centaines de milliers d’euros se voit souvent proposer moins d’options et de choix d’aménagement que lorsqu’il achète une voiture à 10 000 euros », observe Anne d’Orazio, architecte et sociologue de l’habitat. Les surfaces pudiquement qualifiées, dans les brochures commerciales, de « compactes », sont, en réalité, mesquines : un trois-pièces mesure en moyenne 63 m2, avec des chambres d’au plus 10 m2… Comparé aux trois-pièces des années 1970 et 1980, le grand bond en arrière dans l’art de vivre est patent. En cause, le fait que la moitié de la production de logements par des promoteurs soit réservée à des investisseurs peu exigeants à ce niveau.