Vers une nouvelle fiscalité de l’épargne pour s’adapter aux taux bas ?

Sources : BOURSORAMA DU 27/2/2020.

Rien ne semble pouvoir contenir l'appétit des Français pour l'épargne sans risque, pas même les taux d'intérêt durablement bas, fragilisant ainsi les banquiers et les assureurs. La Commission des finances de l'Assemblée nationale a créé une mission d'information parlementaire chargée de proposer des pistes de modernisation du cadre fiscal et règlementaire de l'épargne.

Rien ne semble pouvoir freiner l'appétit des Français pour les actifs sans risque, pas même les taux d'intérêt historiquement et durablement bas.

Les ménages français ont accru leur effort d'épargne au cours de l'année 2019. Mais alors que le taux du livret A vient d'être abaissé à 0,50% et que le taux de rendement des fonds en euro des contrats d'assurance vie devrait s'établir autour de seulement 1,40% en 2019, 78% des flux d'épargne des 12 derniers mois ont encore été investis sur des produits de taux (livrets, fonds euros de l'assurance vie ...). Avec un encours de 3 477 milliards d'euros, les produits de taux représentent deux tiers du patrimoine financier des ménages (Source : Banque de France).

Une étude d'Allianz Research publiée fin janvier montre que pour chaque baisse de 1 point de pourcentage des taux d'intérêt à court terme, le taux d'épargne a augmenté de 0,2 point en Europe. Au lieu d'inciter les ménages à réduire leur épargne sans risque ou à consommer, la baisse des taux les a au contraire amenés à augmenter leur épargne pour compenser l'impact de cette baisse sur leurs revenus financiers. 

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