Pourquoi les bailleurs ont-ils tout intérêt à rénover leur bien avant de le relouer ?

Selon l'Observatoire CLAMEUR, créé en 1998, le taux d'effort d'amélioration et d'entretien de la part des bailleurs est au plus bas. En effet, les travaux à la relocation dans le parc locatif privé se sont effondrés à 13,3 % en 2018.  Année après année, CLAMEUR constate que les bailleurs entretiennent de moins en moins leur bien, au détriment des locataires et de la valorisation de leur patrimoine. Si l'on compare ce taux d'effort enregistré en 1998 et en 2018 : le résultat est très préoccupant : - 43% d'effort d'amélioration et d'entretien (passant en une vingtaine d'années de 23,4% à seulement 13,3%).

Selon le professeur Michel Mouillart, les bailleurs n'ont plus la capacité financière d'entretenir leur patrimoine. En effet, face à une charge fiscale qui s'alourdit, face aux rendements qui s'amenuisent en raison notamment des prix d'achat élevés et des loyers en panne aux quatre coins de l'Hexagone, face à un taux de vacance parfois significatif dans des petites communes ou villes moyennes, certains bailleurs se retrouvent pris à la gorge. L'instabilité règlementaire n'incite pas les bailleurs à engager des frais d'entretien, puisqu'ils se retrouvent dans une incertitude qui constitue un frein au final. Ils préfèrent garder les recettes locatives au lieu d'engager des dépenses d'entretien pour faire face à de nouvelles charges éventuelles (augmentation des impôts etc.)

Sources : CHALLENGE DU 20/5/2019.

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