Les débuts difficiles du dispositif Denormandie pour la rénovation des logements

Le Monde du 18/4/2019

Bénéficier d’une réduction d’impôt qui peut atteindre 21 % en rénovant un logement ancien avec un choix de 245 villes peut sembler séduisant. Mais attention aux contraintes qui pèsent sur l’investisseur.

Le dispositif Denormandie, du nom du ministre chargé de la ville et du logement Julien Denormandie, va-t-il vraiment fonctionner ? Un décret et un arrêté parus le 26 mars en précisent les contours et le rendent désormais opérationnel. Reste à convaincre les investisseurs.

Pour l’instant, il est un peu tôt pour dire si le succès sera au rendez-vous, même si tous les professionnels de l’immobilier comme les élus locaux ont reconnu l’intérêt de la démarche. « Enfin un dispositif pour le logement ancien privé, qui n’avait rien obtenu depuis de nombreuses années », se réjouit Christophe Demerson, président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI).

Voté dans la loi de finance pour 2019, le Denormandie permet à l’investisseur qui rénove un logement ancien de bénéficier d’une réduction d’impôt de 12 % s’il le loue pendant six ans, de 18 % pour une location de neuf ans et de 21 % pour douze ans. Les travaux de rénovation doivent être importants et représenter au moins 25 % du montant de l’opération immobilière, c’est-à-dire le montant de l’achat ajouté à celui des travaux. « Pour l’achat d’un logement de 150 000 euros, il faut réaliser 50 000 euros de travaux », précise-t-on au ministère du logement. Le montant de l’investissement ne doit pas dépasser 300 000 euros et, au total, la réduction d’impôt peut atteindre 63 000 euros.

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