Le Monde du 29/09/2018 – Locations touristiques illégales : les juges frappent au portefeuille;

“Suivant la politique de la Ville de Paris qui se bat depuis 2014 contre les meublés touristiques illégaux, la justice n’hésite plus à sanctionner financièrement les propriétaires et bailleurs qui ne respectent pas la loi.

Ceux qui espèrent encore obtenir une certaine indulgence des tribunaux lorsqu’ils transforment sans autorisation leur appartement en meublé touristique ou lorsqu’ils le sous-louent sans l’accord de leur bailleur se trompent : les juges n’hésitent plus à les sanctionner. « Ils considèrent que les gens connaissent désormais la loi », explique Ian Brossat, adjoint (PCF) en charge du logement à Paris, qui, depuis 2014, tente d’empêcher que la location de courte durée se développe au détriment de la location d’habitation.

Dans la capitale, le montant total des amendes que les juges infligent aux propriétaires ayant illégalement changé l’usage de leur logement n’a cessé d’augmenter : 62 500 euros en 2015, 307 500 euros en 2016, 1,3 million d’euros en 2017. Non seulement parce que la Ville traque de mieux en mieux ces contrevenants, non seulement parce qu’elle réclame systématiquement des poursuites à leur encontre, mais aussi parce que les magistrats, « surtout en appel », selon M. Brossat, acceptent d’alourdir ces amendes. Pour que ces dernières soient « dissuasives », la Ville demande d’ailleurs systématiquement qu’elles atteignent le maximum prévu par la loi (soit 50 000 euros, depuis le 1er janvier 2018).

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