Le Monde du 03/11/2018 – Après un octobre noir, la Bourse devrait rester fébrile.

“Paris a chuté de 7 % et à New York, le S&P 500 a abandonné plus de 6 % en un mois. Un coup de tabac principalement dû à la politique de resserrement monétaire de la Fed.”

Est-ce un trou d’air passager ou le signe avant-coureur d’une crise plus profonde ? Si les marchés ont débuté le mois de novembre dans le calme, ils ont traversé, le mois dernier, de violents soubresauts. Un octobre noir, qui a vu l’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, perdre 7 %, enregistrant sa plus mauvaise performance sur un mois depuis trois ans. Aux Etats-Unis, le S&P 500 a chuté de plus de 6 %, tandis que le Nasdaq a plongé de 9,20 %, sa plus forte baisse mensuelle depuis dix ans. Une correction sévère, après un premier avertissement intervenu en février, clôturant deux années d’euphorie sur les marchés financiers. Du côté des dettes souveraines, les taux à trente ans américains ont décollé tandis qu’en Europe, les taux d’emprunt italiens se sont tendus…

Principal déclencheur de ce coup de tabac : la communication offensive de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui poursuit le relèvement de ses taux, en dépit des tensions commerciales et des incertitudes géopolitiques. Ces derniers jours, la perspective d’un krach s’est éloignée – les marchés pourraient même s’offrir le luxe d’un rebond en fin d’année. « Ils ne vont pas renoncer tout de suite à leur espoir de forte croissance aux Etats-Unis, d’autant qu’un coup de pouce gouvernemental pourrait intervenir dans la foulée des élections de mi-mandat, le 6 novembre », avance Didier Saint-Georges, du comité d’investissement de Carmignac, une société française de gestion d’actifs.

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