Immobilier : l’efficacité du dispositif Pinel (enfin) démontrée.

Sources : CAPITAL DU 16/9/2019.

Le dispositif aujourd’hui en vigueur, le Pinel, n’a pas échappé à l’opprobre du ministère de l’économie. Cette niche fiscale, exception au régime d’imposition des revenus fonciers, a d’emblée été montrée du doigt par le nouvel exécutif. Le Président Macron et ceux qui l’entourent ont sans conteste une approche de la politique du logement plus budgétaire que tous ceux qui les ont précédés. On ne peut nier que la contrainte de réduction des déficits pèsent sur eux plus qu’elle a jamais pesé sur un Chef de l’État et un gouvernement de la France. Peut-être aussi se trompent-ils plus que leurs prédécesseurs sur les enjeux économiques et sociaux du logement... Car enfin, ce que le cabinet indépendant Preview, piloté par un jeune économiste, Pierre Sabarier, associé pour la circonstance à Robin Rivaton - qu’on dit être un visiteur du soir de l’Élysée - et à Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, a démontré, tout le monde le savait depuis longtemps : le manque à gagner fiscal pour l’État, qui allège l’impôt sur le revenu des contribuables réalisant un investissement locatif neuf, est largement compensé par les apports fiscaux liés à cet investissement. Gain de TVA essentiellement mais aussi en taxes diverses - telles la part d’État des droits de mutation réduits - , conséquences heureuses en création d’emplois directs et indirects - de l’ordre de 1,6 emploi par logement construit et acheté -, bref un euro investi par l’État lui en rapporte 1,65. C’est ainsi 1,2 milliard d’euros par an qui rentre dans les caisses de Bercy.  Le rapport de Primeview nous a également rassurés sur un sujet polémique : non, les logements vendus à des investisseurs ne sont pas plus chers, les promoteurs étant tentés de récupérer une partie de la bonification fiscale. Il faut ajouter que le seul dispositif Pinel a permis en 4 ans d’existence de construire et de vendre près de 190.000 logements.

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