Rendement atone, garantie sous tension, conditions d’accès durcies… Les fonds en euros, qui représentent près des trois quarts des 1.789 milliards d’euros d’encours de l’assurance-vie et qui malgré une collecte 2020 en berne ont encore drainé plus de 76 milliards d’euros l’an passé, sont-ils devenus synonymes de risque financier pour leurs souscripteurs ?
Cela fait plusieurs années déjà que le bal annuel des rendements de l’assurance-vie n’a plus rien de vraiment festif pour les détenteurs de ces supports sécurisés qui, à chaque saison, voient leur revenu financier s’amoindrir. Le palmarès 2020 ne déroge pas à la règle. Attendu s elon diverses prévisions aux alentours de 1,2 % en moyenne (contre 1,5 %, en 2019, selon les données de la FFA, Fédération française de l’assurance), le taux moyen des fonds en euros peine désormais à franchir la barre des 1 % une fois déduits les prélèvements sociaux de 17,2 %, et tombe en deçà si l’on tient compte des frais sur versements.